Field service management

Méthode AMDEC ou comment anticiper les défaillances !

Un technicien inspecte un moteur d'avion tout en consultant une tablette, illustrant l'application de la méthode AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité) dans l'industrie aéronautique pour identifier les risques potentiels et améliorer la fiabilité des systèmes critiques.

Pouvoir prévenir les pannes et améliorer ses équipements est un enjeu majeur de toute entreprise. C’est un gain de temps et d’argent, mais aussi un meilleur confort pour les employés.

Pour cela, la méthode AMDEC est régulièrement utilisée. Découvrez comment vous pouvez la mettre en place dans cet article.

Qu’est-ce que l’AMDEC ?

AMDEC définition

L’AMDEC, ou Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité, est une méthode utilisée en gestion de la maintenance pour identifier et évaluer les défaillances potentielles dans les systèmes ou les processus.

Cette approche permet d’analyser les modes de défaillance possibles, leurs causes, et les effets sur le fonctionnement global. L’AMDEC aide à prioriser les actions correctives en fonction de la criticité des défaillances, contribuant ainsi à prévenir les pannes, à améliorer la fiabilité des équipements, et à optimiser les performances globales.

Pour être d’autant plus efficace, une maintenance doit être bien géré.

Pour vous aider dans cette démarche, nous avons écrit un article dédié à ce sujet !

Maitriser la gestion de maintenance !

 

Pourquoi utiliser l’AMDEC ?

Utiliser la méthode AMDEC en gestion de la maintenance présente plusieurs avantages majeurs :

  • Prévention des défaillances : l’AMDEC permet d’identifier de manière proactive les modes de défaillance potentiels avant qu’ils ne surviennent, ce qui aide à éviter les pannes coûteuses et imprévues.
  • Amélioration de la fiabilité : en analysant les causes et les effets des défaillances, vous pouvez mettre en place des actions correctives pour améliorer la fiabilité des équipements et des processus.
  • Priorisation des actions : la méthode permet de classer les défaillances par criticité, ce qui aide à concentrer les ressources sur les problèmes les plus critiques.
  • Réduction des coûts : en prévenant les pannes et en optimisant les processus de maintenance, l’AMDEC contribue à réduire les coûts liés aux arrêts de production, aux réparations d’urgence, et aux pertes de qualité.
  • Conformité réglementaire : pour certaines industries, l’AMDEC est un outil essentiel pour respecter les normes de sécurité et de qualité, garantissant ainsi que les opérations sont conformes aux exigences légales.

Les différents types d’AMDEC

Une personne examine une pièce mécanique tout en analysant un modèle 3D à l'écran, représentant l'utilisation de la méthode AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité) pour identifier les risques et améliorer la conception de systèmes techniques.

Les 3 types d’AMDEC principaux

  • AMDEC Process : cette méthode est utilisée pour analyser les processus de production afin d’identifier les défaillances potentielles dans chaque étape du processus. L’objectif est d’améliorer la fiabilité et l’efficacité des procédés de fabrication, en réduisant les risques d’erreurs ou de défauts dans les produits finis.
  • AMDEC Produit : l’AMDEC produit se concentre sur l’analyse des défaillances possibles qui pourraient survenir sur un produit spécifique. Cette analyse couvre les phases de conception, de fabrication et d’utilisation, avec pour but d’améliorer la qualité et la fiabilité du produit en éliminant les défauts potentiels dès la phase de conception.
  • AMDEC Moyens : ce type d’AMDEC s’applique aux équipements et aux moyens de production. L’objectif est de prévenir les défaillances des machines et des outils utilisés dans les processus de production, en optimisant leur maintenance et en améliorant leur performance. Cela aide à minimiser les arrêts de production et à prolonger la durée de vie des équipements.

Les 3 types d’AMDEC secondaires

  • AMDEC Système : ce type se concentre sur l’analyse des défaillances au niveau des systèmes complexes, en tenant compte des interactions entre les différents sous-systèmes. L’objectif est de garantir que les défaillances d’un composant ne compromettent pas le fonctionnement global du système.
  • AMDEC Design : cette analyse est appliquée durant la phase de conception pour anticiper et éliminer les défaillances possibles dans les conceptions de produits ou de processus, garantissant ainsi que les choix de design sont optimisés pour la fiabilité et la sécurité.
  • AMDEC Maintenance : ciblée sur les opérations de maintenance, elle vise à identifier les défaillances susceptibles de se produire lors des interventions de maintenance. Cette approche permet d’optimiser les procédures de maintenance en minimisant les risques de défaillance et en prolongeant la durée de vie des équipements

Pour vous accompagner dans le développement de votre méthode AMDEC, pensez à notre outil !

Nomadia Field Service est la solution de référence pour planifier et gérer les interventions de terrain.

Découvrir Nomadia Field Service

 

Les 9 étapes pour mettre en place la méthode AMDEC

Une équipe de professionnels travaille autour d'une table, collaborant sur des documents et des ordinateurs, illustrant la mise en place de la méthode AMDEC pour identifier et analyser les défaillances potentielles, et améliorer les processus dans un environnement collaboratif.

1. Définir le périmètre d’analyse

  • Importance : la première étape consiste à déterminer précisément le système, produit ou processus à analyser. Cela permet de concentrer l’effort d’analyse sur un domaine bien défini, évitant ainsi de disperser les ressources et de se focaliser sur les aspects critiques.
  • Actions : identifier les limites du périmètre d’analyse et décrire les interfaces avec d’autres systèmes ou processus.

2. Constituer une équipe pluridisciplinaire

  • Importance : l’AMDEC est une démarche collaborative qui nécessite les compétences et l’expertise de divers acteurs (ingénieurs, opérateurs, maintenanciers, etc.) pour couvrir tous les aspects du produit ou processus.
  • Actions : regrouper des experts des différents domaines concernés et définir les rôles de chacun au sein de l’équipe.

3. Lister les fonctions

  • Importance : c’est important de bien comprendre les fonctions principales et secondaires du système ou du produit. Cela permet de garantir que toutes les éventuelles défaillances qui pourraient affecter ces fonctions sont prises en compte.
  • Actions : documenter chaque fonction, en précisant ses objectifs et ses performances attendues.

4. Identifier les modes de défaillance

  • Importance : cette étape vise à identifier toutes les façons dont chaque fonction peut échouer. Connaître ces modes de défaillance permet de mieux anticiper les problèmes potentiels.
  • Actions : analyser chaque fonction pour déterminer les défaillances possibles et leur fréquence d’apparition.

5. Évaluer les effets des défaillances

  • Importance : analyser l’impact de chaque mode de défaillance sur le système ou le produit global. Cette étape permet de comprendre les conséquences des défaillances sur la performance, la sécurité et la fiabilité.
  • Actions : évaluer les effets de chaque défaillance, en tenant compte des impacts sur la sécurité, la qualité et les coûts.

6. Attribuer une criticité

  • Importance : chaque défaillance est ensuite classée selon sa criticité, c’est-à-dire en fonction de sa gravité, de sa fréquence et de sa détectabilité. Cela aide à prioriser les actions correctives sur les défaillances les plus critiques.
  • Actions : utiliser une échelle de criticité (souvent un score) pour évaluer et prioriser chaque mode de défaillance.

7. Proposer des actions correctives

  • Importance : en fonction de la criticité, des actions correctives sont proposées pour éliminer ou réduire les risques de défaillance. Ces actions peuvent inclure des modifications de conception, des améliorations de processus ou des ajustements dans les procédures de maintenance.
  • Actions : développer et documenter des plans d’action pour chaque mode de défaillance critique, et définir les responsables de leur mise en œuvre.

8. Suivre et réviser

  • Importance : l’AMDEC n’est pas un processus statique. Il est essentiel de suivre les actions correctives, d’évaluer leur efficacité et de réviser régulièrement l’analyse pour prendre en compte de nouveaux risques ou modifications du système.
  • Actions : mettre en place un suivi régulier, ajuster les actions si nécessaire, et mettre à jour l’AMDEC en fonction des résultats obtenus et des changements dans l’environnement ou le processus.

9. Utiliser un outil pour l’AMDEC

  • Importance : utiliser un logiciel dédié à l’AMDEC permet d’automatiser certaines tâches, de structurer l’analyse et de faciliter la gestion des données. Ces outils offrent des fonctionnalités pour la gestion des équipes, le suivi des actions correctives, et la mise à jour automatique des analyses en fonction des nouvelles données. Cela rend le processus plus efficace, réduit les erreurs humaines, et assure une traçabilité complète des décisions et des actions prises.
  • Actions : choisir un logiciel adapté, former les utilisateurs, et intégrer l’outil dans les processus de gestion de la maintenance

En suivant ces étapes clés pour mettre en œuvre l’AMDEC, vous pouvez non seulement prévenir les défaillances, mais aussi améliorer la fiabilité, réduire les coûts et assurer une conformité réglementaire..